Avant de commencer ce long travail je dois m'organiser et prendre les choses l'une après l'autre. Premièrement, je commence par un tableau Excel à 6 colones, où je vais répertorier chaque pièce retirée sur la voiture. Je prends des photos (beaucoup de photos), j'identifie également la pièce avec la référence par rapport au catalogue des pièces de l'époque (ici P.R.350). Chaque photo est numérotée avec sa correspondance dans le tableau Excel.

Les pièces numérotées sont ranger dans une pochette. Je vous conseille de répertorier même les pièces et vis cassées ou âbimés; de bien identifier leur emplacement exacte, là où vous les avez retirées. Elles vous serviront par la suite comme modèle pour l'achat ou éventuellement pour une re-fabrication.

Je commence par retirer les pare-chocs, la calandre et les deux capots.
Je vidange le circuit de refroidissement, puis je retire le radiateur avec ses deux barres support, les tuyauteries d'eau, avec le régulateur de température.


Je fais la vidange de la boîte et de l'huile du carter moteur.
A l'intérieur de l'habitacle je démonte le levier de changement de vitesse. Je désaccouple l'arbre de transmission en retirant les 6 vis du support de couple; je libére la commande du tachymètre, le renvoi de débrayage, la commande de l'accélérateur, et toute l'alimentation électrique, les liaisons de graissage et manomètre, les commandes de starter et l'avance de l'allumage.
Enfin on termine le démontage par la pipe d'échappement, les supports moteur avec le limiteur d'oscillations.

Le bloc moteur est prêt à être déposé. Je ne dispose pas de "chèvre" de levage alors je décide d'installer une poutre métallique avec un palan (voir image ci-joint) Pas compliqué. De part et d'autre du mur, le plus haut possible dans le garage je creuse un trou d'environ 15 cm de profondeur, que je maçonne proprement. J'achète une poutre IPN 10x5 cm à la longueur souhaitée, de telle manière à ce qu'elle repose au moins de 5 à 10 cm dans le mur, afin de pouvoir par la suite la déposer à tout moment. Une bonne peinture antirouille, je glisse une élingue pour y accrocher le palan (trouvé d'occasion sur une bourse).

 

J'assure la levée du moteur avec une sangle en deux points, un point avant et un point arrière que j'accroche au palan, je soulève avec prudence et précaution l'ensemble moteur-embrayage-boîte de vitesses car souvent on a oublié un petit accessoire qui serait facilement détérioré si on insistait de trop.

 

Avec l'aide de mon gendre David, on débarrasse le moteur des organes encombrants, comme la boîte de vitesse, l'embrayage, la pompe à essence, le démarreur et la dynamo. Un bon nettoyage complet est indispensable.

 

Afin de continuer le démontage dans de bonnes conditions et en attendant le retour du moteur, je décide de construire dans le garage une fosse de réparation. Ce qui me pousse également à entreprendre cette décision, ce sont les orages violents qui chaque année inondent mon garage. J'ai donc trouvé la solution, et pour faire d'une pierre deux coups, j'ai creusé un deuxième caniveau à l'intérieur du garage qui est destiné à absorber le surplus d'eau dévalant la pente, avec un système de déversoir dans la fosse par trois tuyaux. Ensuite l'eau est évacuée par une pompe automatique dans le réseau d'eau pluviale de la ville.

Les travaux vont bon train  toujours avec l'aide de David.
Après le terrassement et des m3 à évacuer, la maçonnerie des parpaings est relativement rapide. Je fais couper des cornières métalliques que je maçonne dans la partie haute de la fosse pour recevoir les planches de couverture.

Après une couche de peinture sur le sol et à l'intérieur de la fosse, le résultat est à la hauteur de mes espérances. Le système de déversoir d'orage fonctionne à merveille après deux orages plus que violents, plus une goutte d'eau ne franchit le sous-sol. Pouvoir travailler sous la voiture sans se coucher en dessous me convient parfaitement.

 

Le moteur retiré, on y voit plus clair!

 

 

© PhiMey 01-2013